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Rencontre-discussion avec Gratien Zossou : Un génie et une source d’inspiration

Acteur, comédien, poète, écrivain et artiste peintre, Gratien Zossou est un homme singulier, un vivier de talents dont les œuvres impressionnent. Au fil des ans, il a conservé son émulation pour l’art et demeure un modèle pour les jeunes artistes. C’est ce personnage exceptionnel que l’espace culturel et artistique Le Centre a mis sous le feu des projecteurs, mercredi 15 novembre dernier, lors d’une rencontre-discussion dans le cadre de son programme « Artiste en présence ».

Gratien Zossou, acteur, écrivain et artiste peintre

« Artiste en présence » a ramené au-devant de la scène pour une rencontre-discussion, mercredi 15 novembre dernier, un artiste de choix, un talent inépuisable, Gratien Zossou, acteur, écrivain et artiste peintre.

Né en 1948 dans le département de l’Ouémé, Gratien Zossou vit et travaille au Bénin. Passionné et amoureux du verbe, il a marqué les esprits par son talent d’orateur et de poète, avant de se lancer dans l’art contemporain. En juin 2023, il a participé à l’exposition « Le Bénin en Majesté » à Nantes en France, aux côtés de grands noms de la scène artistique… Acteur, il s’est illustré dans plusieurs réalisations parmi lesquelles « Sous le signe du vaudou » (1974), « Ironu » (1985) & « Injustice » (2022). L’homme ne se présente plus.

À la rencontre-discussion du mercredi 15 novembre dernier, l’artiste a partagé avec le public et les jeunes artistes en l’occurrence, son riche parcours et ses expériences, sa source de motivation et sa vision de l’art. « Se retrouver dans le cinéma, dans la poésie, dans les arts plastiques, on n’en décide pas ! Ce sont les autres que vous intéressez, c’est eux qui vous poussent à faire ce que vous faites et vous vous découvrez à travers ce qu’ils veulent découvrir de vous », fait savoir l’homme polyvalent, l’artiste singulier et l’homme de foi. « Je crois en Dieu, je crois en la providence divine et je crois jouir de la grâce de Dieu… », confie-t-il d’ailleurs.

Dominique Zinkpè, artiste plasticien, qui connait l’homme depuis une trentaine d’années, ne manque pas d’éloges sur son parcours. « Gratien est un artiste singulier. Je l’ai connu à mes débuts. Et je le connais encore aujourd’hui, grandissant, il n’a pas faibli », témoigne-t-il. Pour Dominique Zinkpè, Gratien Zossou symbolise bien l’histoire de l’art du Bénin. « Il a connu les trois générations d’artistes contemporains du Bénin… Et surtout ce qui m’a sidéré, beaucoup d’artistes sont rangés au placard. Ce n’est pas son cas ! Gratien Zossou que j’ai connu il y a plus de trente ans ; aujourd’hui encore, vit, travaille, étonne et sublime l’art contemporain béninois. C’est l’un des rares artistes qui a duré dans le temps et il connait sa route… Je crois que ce monsieur mérite d’être dans des musées ».

Sur la bonne voie

Malgré un parcours digne de tous éloges, le colosse entend continuer à se nourrir de l’art et à nourrir les générations futures : « J’espère inspirer d’autres artistes, m’inspirer aussi de l’authenticité de mon pays, et faire la fierté de mon pays », exprime Gratien Zossou. Il encourage les plus jeunes à rester résilients et persévérants. « Je demande aux jeunes de ne jamais se décourager dans le domaine des arts, dans le choix d’être artiste. Etre artiste, c’est avoir foi en ce que l’on fait soi-même ; c’est avoir foi dans les valeurs de son pays et chercher à incarner ces valeurs, et travailler beaucoup ». Il reste optimiste quant à l’essor des arts au Bénin. Pour lui, l’horizon s’éclaire d’un nouveau dynamisme qui présage de lendemains meilleurs. « Ça promet dans beaucoup de domaines, de la création, de l’art, du développement. Je ne suis pas politique mais même les hommes politiques s’améliorent », reconnait Gratien Zossou. Il encourage ainsi le chef de l’Etat à poursuivre sa dynamique de révélation du Bénin à travers l’art et les richesses culturelles endogènes, puis appelle les artistes à y croire, à croire en la culture béninoise.

Article publié dans La Nation

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Nuit des contes à Le Centre : Le public s’enivre à la source de la tradition

« Conte ! Raconte ! Mon conte va, vole et tombe sur… ». Dans la soirée du lundi 14 août dernier à l’espace culturel Le Centre sis à Lobozounkpa, le public a vécu avec ferveur la dix-septième édition de la Nuit des contes. Un moment fabuleux, autour d’histoires allégoriques et instructives.

Charelle Honvo, comédienne et conteuse professionnelle

« Mion ! », clame le conteur ; et tous répondent harmonieusement : « Zô ! » … C’est dans une ambiance participative que le public, ivre de contes, a vécu la Nuit des contes à l’espace culturel et artistique Le Centre. Au programme, une série de contes en live, brillamment récités par des conteurs professionnels ; ensuite des conteurs amateurs dénichés dans le public ; puis la nouveauté : la lecture sur support imprimé de quelques contes, par des volontaires n’ayant auparavant aucune connaissance de ce patrimoine culturel immatériel incommensurable. De quoi rendre la soirée amusante mais aussi instructive et pédagogique, dans une ambiance conviviale, avec des conteurs aux histoires invraisemblables. Et pour preuve…

Une histoire de seins démontables ! Voilà qui est bien imaginaire ! Et pourtant, de ce récit digne des aventures d’Alice au pays des merveilles, ressort une leçon de vie ! Promise à un fiancé qu’elle a juré ne pas vouloir regarder ; la jolie cendrillon, dans la recherche de ses seins égarés, finit par se retrouver en face du fiancé arrangé mais indésiré, dont il tomba amoureuse. Leçon à en tirer : « Ne jamais dire jamais ! Et puis, les contraintes auxquelles les parents nous soumettent, ne sont pas forcément pour nous faire du mal. Cela peut concourir à notre bien », déduit Charelle Honvo, comédienne et conteuse professionnelle. Mais attention, Charelle invite à ne pas voir dans ce conte, une ode aux mariages arrangés et souvent forcés ! Ces temps sont révolus !

Souleymane Laly, conteur professionnel

Un autre récit rocambolesque : il est narré par Souleymane Laly, conteur professionnel. C’est l’histoire de de trois sœurs qui sont allées à la rencontre du génie du fleuve qui a accepté de faire suite à leur vœu le plus cher : celui de trouver une âme-sœur. Le génie leur a donné une statuette à mettre dans le feu, à en ressortir dès qu’elle sera brûlée, avant de souffler là-dessus. La benjamine a été ponctuelle et assidue, elle a introduit la statuette dans le feu et attendu le temps qu’il fallait pour l’en retirer avant de souffler sur l’objet. Cela a donné un homme blanc.  La cadette n’a pas attendu, elle était pressée et l’objet a à peine brûlé. Cela a donné un homme jaune. Mais la sœur aînée s’est endormie, elle n’a pas vu le temps passer. A son réveil, la statuette était calcinée. Quand elle a soufflé là-dessus, cela a donné un homme noir. « C’est ce qui explique le retard de la race noire. Nous les Noirs, nous avons un problème : nous ne courrons pas après le temps mais c’est le temps qui court après nous. Il faut que nous prenions conscience de ce que nous sommes en retard. L’Afrique va se développer si nous nous boostons », conclut le conteur professionnel dont l’histoire irréaliste aboutit à une évidence et à une recommandation contemporaine. C’est d’ailleurs en cela que les contes constituent une école. « Les contes, ce sont des histoires imaginaires assorties de leçons de vie. En organisant la Nuit des contes, l’association Mémoires d’Afrique Bénin veut nous faire boire à la vieille école, cette école pleine de sagesse, à laquelle nos parents et arrières parents ont été », explique Joseph Ahouandjinou, ambassadeur de Mémoires d’Afrique Bénin près la commune d’Abomey-Calavi. Il en profite pour saluer l’accompagnement de l’espace culturel Le Centre qui a soutenu, de façon spontanée, cet événement.

Essonoussè Kpohento, conteur professionnel

« Ce que vous donnez à la vie, la vie vous le retourne ! »

Captivant par son allure, sa démarche sereine et sa percussion Légère qui ne tient qu’à une baguette, le conteur Essonoussè Kpohento, à travers deux contes, a attiré l’attention du public sur les manifestations malsaines de la jalousie et ses conséquences dans les relations humaines. Le premier conte relate l’histoire d’un homme bon et généreux, aimé de tous, mais jalousé par le roi de la contrée. Celui-ci a fini par dépouiller l’homme bon de tous ses biens, le réduisant à la mendicité et à l’errement. Mais, ironie du sort ou justice divine, c’est cet homme crasseux qui finit par répondre aux trois énigmes auxquels le roi, père de trois filles, a soumis tout le village afin de détecter celui à qui il accorderait les mains de ses filles et qui serait l’héritier du trône. L’impitoyable roi n’ayant pas eu de fils. Ainsi, le bonhomme abusé devint le gendre de son persécuteur qui, ne supportant pas les coups du destin, mourut, laissant son trône à celui qu’il a toujours détesté. « La morale c’est ceci : qui que nous soyons dans ce monde, que nous soyons pauvres ou riches, puissants ou faibles, ne méprisons personne et donnons de l’amour autour de nous. Car ce que vous donnez à la vie, la vie vous le retourne ! », conclut le conteur à la baguette sonnante…

A la suite des conteurs professionnels, des volontaires n’ont pas résisté à l’envie de s’essayer. Une expérience qui a révélé des talents en herbe ! Les contes retrouvent leurs lettres de noblesse.

Réuni autour de conteurs professionnels, amateurs et essayistes, le public a bu à la sagesse des contes et légendes d’Afrique

Publié dans La Nation

Nouvel accrochage du Petit Musée de la Récade : L’histoire du Danxomè revisitée

(Avec un narratif plus authentique)

Le Petit Musée de la Récade sis à l’espace culturel et artistique Le Centre a révélé au public son nouveau visage, samedi 24 juin dernier. Fruit de trois années de maturation, le nouvel accrochage propose une narration originale de l’histoire du royaume du Danxomè. L’inauguration a eu lieu au cours d’une soirée-événement ponctuée de plusieurs tableaux artistiques.

Le nouvel accrochage du Petit Musée de la Récade plonge le visiteur dans l’histoire du royaume de Danxomè en le rapprochant le mieux possible de la réalité

Des cadences énergiques et bien achalandées, des rythmes en crescendo, des pas de danse vivaces et souples, de la présence dans l’expression musicale…, le spectacle du groupe de danse patrimoniale et de percussion Pepit’Arts du Centre des Arts et Métiers de Médédjonou a merveilleusement planté le décor de la soirée d’inauguration du nouvel accrochage du Petit Musée de la Récade. Une soirée riche en couleurs artistiques.

Le public a suivi avec émerveillement la prestation du groupe de danse patrimoniale et de percussion Pepit’Arts du Centre des Arts et Métiers de Médédjonou

Sis à l’espace culturel Le Centre, le Petit Musée de la Récade, totalement relooké et restructuré, plonge le visiteur dans l’histoire du royaume de Danxomè en le rapprochant le mieux possible de la réalité, avec la traduction des cartels en langue Fon, la contextualisation des œuvres, l’explication des sentences, la disposition des Récades dans le musée, l’histoire de la Reine Tassi Hangbé, l’origine des familles d’artisans de la Cour dans le royaume du Danxomè ainsi que la syntaxe et la phonétique de la langue… Ces thématiques ont été harmonieusement introduites grâce aux travaux de l’artiste plasticien Jacques Malgorn ; de l’enseignante et chercheure de Histoire de l’art Valentine Plisnier ; de l’historienne et muséologue Gaëlle Beaujean ; du spécialiste de l’art vodoun Gabin Djimassè et du professeur de linguistique générale et africaine Bienvenu Akoha. « Au cours de ces trois dernières années, nous avons travaillé à redynamiser notre musée dans le but non seulement de drainer plus de visiteurs mais également dans celui de veiller à mieux conserver, documenter et présenter le patrimoine culturel matériel et immatériel du royaume du Danxomè au prisme des récades et autres objets royaux qui cohabitent au Petit Musée de la Récade », avait déclaré la directrice de l’espace Le Centre, lors de la conférence de presse en prélude à la révélation du nouveau visage du Petit Musée de la Récade. En effet, suite au dernier accrochage présenté en mars 2020, plusieurs résidences se sont enchainées avec des personnes ressources et spécialistes de l’histoire du Danxomè en vue de nourrir et de développer les dimensions historiques et scientifiques de la collection du Petit Musée de la Récade. Tel que réalisé, le nouvel accrochage permettra aux visiteurs de toutes catégories, d’avoir une compréhension transversale du royaume de Danxomè et des récades.

Jean-Michel Abimbola, ministre de la Culture, suivant avec attention le descriptif des innovations apportées au Petit Musée de la Récade

Il n’y pas eu que le Petit Musée de la Récade qui a montré son nouveau visage samedi dernier. A l’occasion, le nouveau design de la bibliothèque de l’espace a également été présenté. C’est une bibliothèque entièrement informatisée. Lors de la soirée d’inauguration du nouvel accrochage du Petit musée de la Récade, le public a par ailleurs admiré l’exposition collective intitulée « Le royaume du Danxomè au féminin ». Cette collection d’œuvres d’art met en exergue les créations de jeunes designers, graphistes et illustrateurs autour de la thématique. Ces jeunes créateurs ont exploré la place des femmes dans l’ancien royaume du Danxomè.

A la même occasion, la bibliothèque de l’espace culturel et artistique Le Centre a rouvert ses portes avec un nouveau design et un sytème informatisé

In La Nation du 29 juin 2023 par Anselme Pascal AGUEHOUNDE

Le Petit Musée de la Récade : Le nouvel accrochage révélé dès ce samedi

Après trois années de maturation, le Petit Musée de la Récade sis à l’espace culturel et artistique Le Centre, va montrer un nouveau visage. Le nouvel accrochage propose une narration originale de l’histoire du royaume du Danxomè. L’inauguration aura lieu ce samedi 24 juin au cours d’une soirée-événement artistiquement ponctuée.

Marion Hamard, directrice de l’espace Le Centre (à gauche) annonce les couleurs du nouveau visage du Petit Musée de la Récade

Spectacle de Pepit’Arts, groupe de danse patrimonial, de percussion et performance du Centre des Arts et Métiers de Médédjonou ; vernissage d’une exposition collective intitulée « Le royaume du Danxomè au féminin » à travers le regard de jeunes graphistes et designers ; réouverture de la bibliothèque dans une approche améliorée… ; la soirée d’inauguration du nouvel accrochage du Petit Musée de la Récade s’annonce riche en couleurs. A en croire, Marion Hamard, directrice de l’espace culturel Le Centre, le nouvel accrochage propose une narration originale de l’histoire du royaume du Danxomè. Il permettra aux visiteurs de toutes catégories, d’avoir une compréhension transversale du royaume de Danxomè, des récades…

« Au cours de ces trois dernières années, nous avons travaillé à redynamiser notre musée dans le but non seulement de drainer plus de visiteurs mais également dans celui de veiller à mieux conserver, documenter et présenter le patrimoine culturel matériel et immatériel du royaume du Danxomè au prisme des récades et autres objets royaux qui cohabitent au Petit Musée de la Récade », fait savoir la directrice de l’espace Le Centre. Suite au dernier accrochage tenu en mars 2020, plusieurs résidences se sont enchainées avec des personnes ressources et spécialistes de l’histoire du Danxomè en vue de nourrir et de développer les dimensions historiques et scientifiques de la collection du Petit Musée de la Récade. « La traduction de nos cartels en langue Fon, la contextualisation des œuvres, l’explication des sentences, la disposition des Récades dans le musée, l’histoire de la Reine Tassi Hangbé, l’origine des familles d’artisans de la Cour dans le royaume du Danxomè ainsi que la syntaxe et la phonétique de la langue Fon, sont les thématiques qui étaient au cœur des échanges avec l’artiste plasticien Jacques Malgorn ; l’enseignante et chercheure de Histoire de l’art Valentine Plisnier; l’historienne et muséologue Gaëlle Beaujean ; le spécialiste de l’art vodoun Gabin Djimassè et le professeur de linguistique générale et africaine Bienvenu Akoha… », précise Marion Hamard.

Mora Gaba, chargé de communication de l’espace Le Centre, indique que la soirée d’inauguration du nouvel accrochage qui a lieu demain, donne également l’occasion de découvrir le nouveau design ainsi que l’informatisation de la bibliothèque de l’espace. La nouvelle approche permet désormais d’inventorier physiquement tout le potentiel documentaire et de procéder à son traitement électronique. S’agissant de l’exposition contemporaine dont le vernissage se tient dans la même soirée elle met en exergue les créations de jeunes designers, graphistes et illustrateurs autour de la thématique: « Le Royaume du Danxomè au Féminin ». Ces jeunes créateurs ont exploré la place des femmes dans l’ancien royaume du Danxomè.

Source : La Nation

Le Père Irenée Tigo sur la portée de l’Ascension : « Nous sommes appelés à revoir notre rapport avec la création »

L’Eglise catholique romaine célèbre ce jeudi 18 mai la solennité de l’Ascension communément comprise comme étant la montée de Jésus au ciel. Mais au-delà de la montée de Jésus, l’Ascension, pour le père Irenée Tigo, vicaire sur la paroisse Notre Dame de la Route de Bembérèkè, symbolise l’élévation de la création et l’humanité libérées à la Résurrection. Et en célébrant cette solennité, l’homme est, selon lui, appelé à revoir son rapport avec Dieu et ses pairs.

Doit-on comprendre l’Ascension comme la fin de l’existence charnelle du Christ sur terre ?

A l’Ascension, le Christ montre surtout à l’homme sa Fin. L’Ascension est un abime de connaissance. À l’Ascension, l’homme parvient à la pleine Lumière, Il entre dans la Vie, Il atteint le sommet de la Connaissance: Dieu. De l’Incarnation à l’Ascension, Jésus nous donne l’exemple vivant de la destinée de l’homme. La vie de l’homme ne trouve tout son sens que quand il vit pour connaître Dieu et pour entrer dans sa Félicité bienheureuse. Et à l’Ascension,  le Christ achève la description du parcours de l’homme. Toute la vie du Christ est description et révélation de Dieu et de l’homme. Jésus révèle Dieu à l’homme et révèle l’homme à lui-même. Jésus nous donne de connaître Dieu et de connaître qui nous sommes aussi. L’injonction divine et trinitaire :  » Créons l’homme à notre image et à notre ressemblance » (Gn 1, 26) à la création trouve sa pleine explication dans l’évènement de l’Ascension. L’Ascension est l’établissement de sa demeure en Dieu. C’est demeurer en Dieu. C’est être en Dieu. C’est à l’Ascension que le Christ nous invitait et veut nous conduire quand il nous demande de demeurer en son amour, d’être en lui comme le sarment à la vigne pour jouir de la vie éternelle. Toute la vie de Jésus, tout ce qu’il a fait et dit était en vue de ce seul évènement : l’Ascension pour être en Dieu. Au fond, toute la vie du Christ est Ascension, c’est à dire présence en Dieu, son Père. Si bien que son Ascension à la fin n’est que la confirmation et la manifestation de ce qu’Il a toujours fait : être en Dieu son Père. Jésus nous montre ce que doit être notre vie : une présence en Dieu, établissement de notre demeure en Dieu. Et être en Dieu ne va pas du tout de soi. Pas du tout alors !

Est-ce-à dire qu’il est difficile d’être en Dieu ?

Il y a eu tout dans la vie du Christ pour l’empêcher d’être en Dieu et pour l’amener à rester à accrocher à la terre. Mais aucune séduction du malin n’a réussi à le détourner de sa mission. Comme Jésus, nous devons nous élever au-dessus de tout ce qui peut empêcher notre humanité de monter et d’être en Dieu. Et voici ce qui peut nous empêcher d’être en Dieu: la tristesse, la jalousie, la sournoiserie, la duperie, l’orgueil, la haine, la rancune etc. Tout cela, Jésus l’a aussi subi sans que cela ne l’empêche d’être en Dieu. Il a été rejeté et poursuivi dès sa naissance, il a été méprisé, trahi et condamné, il est mort et véritablement mort. Mais avant de nourrir, il a gardé son cœur de ce qui peut l’éloigner de Dieu : la haine. C’est Pourquoi il pardonne pour être libre et demeurer en Dieu, son Père. La plus grande victoire de Jésus est la victoire de son amour sur la haine et l’ignorance des hommes par le pardon. Mais revenons-en à l’Ascension qui va plus loin que la montée du Christ !

Que symbolise alors l’Ascension ?

Je ne sais pas si vous avez remarqué que l’on encense, pendant la messe, à l’offertoire le pain, le vin, le prêtre et tous les fidèles quand le temps et les circonstances le permettent ? Au-delà de toute considération liturgique, ne serait-ce pas parce que tous, nous constituons avec le Christ l’offrande du salut qui monte au ciel vers Dieu, le Père, comme le Christ à l’Ascension ? La Résurrection, l’Ascension et la Pentecôte constituent trois événements d’un même événement qu’est la Pâques de Jésus Christ. À la résurrection, c’est la victoire du Christ sur la mort et sur tous les symboles de la mort, c’est-à-dire la libération, la restauration de la création et de l’humanité. Après la création du ciel et de la terre, de tout ce qu’ils contiennent, après la création de l’homme et de la femme, le Christ, par sa résurrection oriente la création, l’homme et la femme, le monde visible et invisible vers leur Auteur, vers leur Source vitale : Dieu. Jésus, Dieu sauve libère la création, l’humanité de toutes les pesanteurs afin qu’elles montent en offrande vivante vers Dieu, le Père Créateur. Et après la résurrection, c’est ce que nous célébrons dans le mystère de l’Ascension. À L’Ascension, c’est toute la création libérée à la Résurrection qui monte en offrande d’action de grâce au Créateur. Le Christ monte au ciel auprès de son Père avec son corps, avec notre humanité, avec toute la création désormais glorifiée dans sa mort et sa résurrection. Ce qui est intéressant dans ce mystère que nous célébrons, c’est que le Christ nous donne la confirmation qu’il est le Chemin qui conduit la créature à son Créateur, l’humanité à sa Source vitale. Le Christ nous enseigne notre identité, notre origine. Nous sommes des passagers, des voyageurs sur cette terre, notre patrie, c’est Dieu. Et en Jésus, la terre, le ciel, tous les êtres, toute la création, toute notre humanité sont déjà portée en offrande d’action de grâce à Dieu. En célébrant ce mystère de l’Ascension, nous sommes appelés à revoir notre rapport avec la création, avec nos frères et sœurs en humanité.

Quel lien entre l’Ascension et le rapport de l’homme avec ses semblables et toute la création ?

Dans cette vie, les choses sont à respecter et les personnes sont à aimer. Et c’est parce que Dieu a tant aimé les hommes qu’il a envoyé son Fils unique pour les libérer, pour les sauver. Alors pourquoi aimer mon chien ou mon chat plus que mon frère ou ma sœur ? Est-ce pour mon chien ou mon chat, est-ce pour ma voiture, ma maison et mes biens matériels que le Christ est mort et ressuscité ? Pourquoi l’homme ou la femme que j’aimais est-il ou est-elle devenu (e) l’objet de ma haine, la personne à abattre ? Que s’est-il passé pour que les frères de l’autre culture, de l’autre continent, de l’autre quartier soient désormais considérés comme des ennemis, des personnes à tuer sélectivement ou massivement à travers les terrorismes, les génocides et les meurtres planifiés ? Oui que s’est-il passé ? Que s’est-il au juste passé pour que je ne puisse plus aimer mon ami ? Que s’est-il passé pour que la femme devienne la chose détestable de son mari, et les parents l’objet de mépris de leurs enfants et vice versa ? Oui qu’est-ce qui s’est passé pour j’en veuille à l’autre parce qu’il est chrétien et moi je suis musulman ? Ou parce qu’il du Nord et moi je suis du Sud ? Ou parce qu’il est dans la Mouvance et que moi je suis dans l’opposition ? Ou encore parce qu’il est conservateur et que je suis progressiste ? Oui pourquoi j’en veux à l’autre ? Même si nous avons mille raisons pour détester, nuire et détruire l’autre, nous devons savoir qu’il existe une raison, infime soit-elle, pour l’aimer. Et cette raison, c’est que l’autre aussi fait partie de l’humanité glorifiée avec laquelle le Christ monte au ciel auprès de Dieu, son Père. Le Christ invente constamment notre innocence afin de nous faire grâce, pourquoi ne pas oser à notre tour à la suite du Christ ? Le Christ ne monte pas avec l’humanité d’un groupe social, politique, culturel ou religieux de personnes au ciel, mais bien avec toute l’humanité entière glorifiée dans sa passion-mort et résurrection. Qu’est-ce que je fais de l’homme? Comment est-ce que je conçois l’homme? Comme quelque chose que je peux commander et acheter avec de l’argent ? Comme quelqu’un à sacrifier pour de l’argent ou le pouvoir ? Quelle est la valeur de l’homme pour qui Jésus a versé son sang, dans nos familles? Dans nos communautés religieuses? Dans nos pays ? Quand on cherche à manipuler l’homme, à le priver de sa liberté et de sa dignité? Aujourd’hui si tu entends parler de l’Ascension du Christ ou si toi-même tu parles de l’Ascension, sache que tu dois aimer ton frère et ta sœur en humanité comme toi-même car ils sont aussi, tout comme toi, l’offrande de gloire que le Christ présente à Dieu, son Père. Oui sache que tu es appelé à devenir celui qui libère de la servitude, celui qui fait monter, celui qui fait grandir ou croître l’humanité.

Il n’est jamais superflu de rappeler la différence entre l’Ascension de Jésus et l’Assomption de la Vierge Marie ?

Le mot « Ascension » vient du mot latin « ascensio », qui signifie « monter vers » et désigne l’élévation ou la montée du Christ au ciel. « Jésus-Christ, Tête de l’Eglise, nous précède dans le Royaume glorieux du Père pour que nous, membres de son corps, vivions dans l’espérance d’être un jour éternellement avec Lui », Voilà ce qu’apprend le Catéchisme de l’Eglise Catholique (CEC N°666). La fête de l’Ascension est traditionnellement célébrée 40 jours après le dimanche de Pâques. Et puisque Pâques a toujours lieu un dimanche, l’Ascension tombe toujours sur un jeudi. Dans l’Ascension, c’est le Christ ressuscité lui-même qui s’élève avec son corps glorifié dans le sein de gloire de son Père. Par contre à l’Assomption, c’est Dieu le Père qui honore le corps qui a donné corps à son Verbe éternel, Jésus-Christ en l’élevant dans sa gloire. C’est un privilège et une anticipation de ce que Dieu veut pour tout homme.

In La Nation du 17 mai 2023

« La canne du roi » : Un film béninois qui allie culture et modernité

A la mort du roi de Danxomè, sa puissante récade est l’objet des convoitises de son frère Zowadan. Ce fratricide est prêt à en découdre avec tous les héritiers de la couronne pour s’arroger le trône ! Mais c’est sans compter sur la détermination de la princesse Tassi… Sorti en mai 2021, « La canne du roi », est un film du réalisateur béninois Reilinght Tchobo. Une œuvre de fiction projetée, vendredi 5 mai dernier, à l’occasion de la célébration des deux ans du programme Wà Cinéma, exclusivement dédié aux films africains.

« La canne du roi » a suscité l’admiration des cinéphiles réunis à l’espace culturel Le Centre

97 minutes d’intrigues, d’actions, de guerres de trône ! L’on croirait suivre Game of thrones. Et pourtant, c’est « La canne du roi », un film béninois qui a captivé l’attention des cinéphiles et suscité leur admiration dans la soirée du vendredi 5 mai dernier à l’espace culturel Le Centre.

Ecrit et réalisé par Reilinght Tchobo, réalisateur béninois, « La canne du roi » a été co-produit avec l’Organisation non gouvernementale Heater et est sorti en mai 2021. Ce film de super-héros a été tourné dans plusieurs localités du Bénin notamment à Womey, Abomey-Calavi Danxècomin, Akpakpa, Bohicon, Cana et Abomey. L’œuvre a reçu plusieurs distinctions nationales et internationales dont le Grand prix du cinéma Off au 75è Festival de Cannes en 2022.

«« La canne du roi » raconte les luttes pour le pouvoir dans l’ancien royaume du Danxomè tout en mettant un accent particulier sur la récade, symbole de pouvoir. C’est un voyage dans le temps qui valorise le patrimoine culturel béninois et rend hommage aux amazones », relève Salinas Hinkati, chargé du programme Wà Cinéma. En effet, deux jeunes débrouillards, Ola et Tagla, retrouvent la récade du Roi requin. Cet artefact ancien très puissant, appartenait au précédent souverain du Danxomè qui a été trahi et assassiné par son demi-frère Zowadan. Celui-ci convoite le trône et les pouvoirs de la récade et est prêt à en découdre avec les deux héritiers de la couronne. Il parvient d’abord à faire assassiner l’héritier le prince Loko mais va se heurter à la résistance de la princesse Tassi, aidée par une magicienne du royaume et les deux jeunes qui ont retrouvé la précieuse récade qui avait disparu à la mort du Roi requin. Grâce à la puissance de cette récade, la princesse Tassi vient à bout de ses ennemis et ramène la paix au Royaume de Danxomè. La trame du film est intéressante et offre à avoir des scènes palpitantes. « C’est un film qui allie culture et modernité. Tout en promouvant la culture béninoise, nous avons donné un grain de modernité à cette réalisation », explique le réalisateur Reilinght Tchobo.

C’est ce long-métrage que le programme Wà Cinéma a décidé de projeter aux cinéphiles à  l’occasion de son deuxième anniversaire, avec l’accompagnement de Fairyland, une plateforme de divertissement, de distributions et de promotion de films africains à travers le monde. Un choix judicieux au regard de la foule que cette soirée cinéma a mobilisé et du grand intérêt porté à cette réalisation made in Benin. C’est aussi le point de départ d’une nouvelle collaboration entre le réalisateur béninois Reilinght Tchobo et le programme Wà-Cinéma qui, outre l’Institut français, signe ainsi son deuxième partenariat. A noter que la récade au centre des intrigues du film, fait partie de la collection du Petit Musée de la Récade de l’espace Le Centre.

In La Nation du 11.05.2023

« L’absence » de Sarah Thiriet : Une création qui peint les tourments de la migration 

L’incertitude et l’espoir, le danger et le courage…, la création de Sarah Thiriet dénommée « L’absence » est un rouleau de dualités. En résidence dans les murs de l’espace culturel « Le Centre » au Bénin, l’artiste plasticienne française s’inspire des éléments caractéristiques de la culture et de l’environnement béninois pour aborder la question de la migration.

Dans le dédale de la nature et de ses courbes, il  affiche un courage inspirant. Mais en dépit de toute l’énergie qu’il déploie, le résultat reste incertain. Puis dans le tourment des vagues de la mer, il est entre espoir et désespoir, hésitation et assurance, foi et incertitude ; tel un homme qui va en aventure sans en connaître l’issue ! Tel un candidat à l’émigration qui est conscient de l’incertitude de l’aventure ! Dans le déroulé des images de la création visuelle de Sarah Thiriet intitulée « L’absence », la dualité est présente à plusieurs niveaux. Après une visualisation assidue, l’on saisit bien pourquoi la dénomination de la pièce symbolise cette même dualité : « L’absence » mais traduit en fon par : « Nukun nido mè »  qui signifie : « confiance ». Lors d’un atelier d’échanges dans le cadre du programme Work in progress à l’espace Le Centre, la conceptrice partage son expérience. « J’ai voulu réaliser un travail de vidéaste parce que cela me permettait de sortir un maximum et d’aller à la rencontre du pays. L’imaginaire béninois me nourrit pour tout y compris pour ma pratique de volume, de dessins… Mais là l’enjeu, c’était vraiment de saisir l’essentiel. J’étais venue au départ au Bénin avec l’ambition de me nourrir au niveau d’une culture animiste depuis la nuit des temps. Mais suite à la visualisation d’un spectacle de théâtre qui s’appelle « Zone franche » et que j’ai beaucoup apprécié, j’ai compris que la question migratoire était très importante au Bénin. Pourquoi on part et pourquoi on reste ? Du coup, j’ai voulu réunir toutes ces idées dans un travail de vidéaste. Et comme la question migratoire est un phénomène qui prend assez vite une allure dramatique, je propose dans ma création une forme de rituel païen, selon ma conception et avec l’apport d’acteurs béninois qui sont plus ou moins moulés dans la pratique ». Pour l’artiste, il s’agit d’une création picturale faite d’images évocatrices. « Ce n’est pas une histoire, c’est un tableau. Nous avons construit un tableau ».

Immersion dans l’environnement béninois !

Résidant elle-même au Sud de la France, notamment à Sète au bord de la mer, Sarah Thiriet se retrouve sur les bords de l’Océan Atlantique à Cotonou, comme chez elle. C’est tout à fait normal que ce cadre familier l’inspire et occupe une fonction importante dans sa création. « La mer, dans mon travail, c’est le côté animiste que j’ai nourri. La mer est l’élément de la nature que je relie à l’homme et c’est peut-être par prédisposition naturelle. En général dans mon travail, il est question d’équilibre, de déséquilibre… La mer renvoie à une idée de dangerosité, de fragilité mais aussi de beauté et de transparence. C’est une fenêtre sur le reste du monde ! Et c’est pour cela que je l’incarne souvent par des objets en verre ; parce que le verre, c’est fragile, c’est dangereux et c’est beau », explique l’artiste. Elle se dit heureuse de l’accueil, en l’occurrence de la bonne collaboration avec les pécheurs d’Adounko, et Avlékété lors du tournage. Et c’est avec plaisir qu’elle réalise la présence d’un pêcheur à l’atelier d’exposition de la création. « J’ai été très flattée de voir un des pécheurs, visualiser cette création en entièreté. C’était sur son site que nous avons travaillé. Il a très tôt compris qu’il était question d’aller à la rencontre de leur réalité et non de piétiner les habitudes.  Il a compris qu’on était respectueux de la difficulté de la pêche, de l’effort physique remarquable ! Il est arrivé alors que ce n’est pas forcément son habitude d’aller à des expositions », s’est réjouie l’artiste plasticienne Sarah Thiriet.

Publié dans le quotidien de service public La Nation

Hip-hop : Les lauréats des Dalah’sh awards 2022 distingués  

Le grand show de la septième édition du festival Dalah’sh Hip-hop a eu lieu dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 août. Une soirée concert grand public lors de laquelle les lauréats des trophées Dalah’sh Hip-hop awards ont été distingués, en présence des stars du rap des années 90 à ce jour.

Foo Logozo recevant le trophée de l’artiste performeur rappeur dans la catégorie Hall of Fame Dalah’sh hip-hop 2022

Vano Baby : meilleur artiste de l’année Dalah’sh Hip-hop awards 2022. C’est sans surprise que les mélomanes ont accueilli cette nomination. Le même artiste, le chef du gang comme on le surnomme, a reçu le trophée du meilleur single Afro-pop et Afro-urbain avec son titre « Diyo ».

La grande soirée de remise des distinctions Dalah’sh Hip-hop awards 2022 était davantage un concert grand public qui a permis de revoir des noms mémorables du rap béninois : Amir el Presidente, B-syd, Nasty Nesta, JayKilla… La jeune génération était fièrement représentée avec de jeunes artistes parmi lesquels Bobo wè dont la prestation a mis le public en extase. C’est d’ailleurs lui, Bobo wè, qui a reçu les trophées de la meilleure performance live et de l’artiste tradi-pop et tradi-urbain de l’année. Rappeur des années 90 avec le groupe Diamant noir, Amir El Presidente arrache le trophée du meilleur son hip hop avec son titre « Rien ne va se passer ». Le titre « Bello oh » de Nikanor feat K-Roll a été nominé meilleur clip vidéo et « Le fils du pays » est reconnu Meilleur album 2022. Le trophée du meilleur Up-coming a été décerné à Fat B et le trophée du meilleur beatmaker à Gephrau on the track. Entre autres, le trophée de la meilleure collaboration a été attribué à Ays et Shado Chris et le prix du meilleur soutien au festival est revenu à Dj Seven.

Dans la catégorie Dalah’sh Hall of Fame 2022, c’est le groupe Ardiess qui a reçu le prix du Pionnier du Hip-hop. Mais le trophée de l’artiste rappeur performeur a été décerné à Foo Logozo, membre du groupe Ardiess qui épate par son flot en langue fon. « L’émotion est grande. Je suis honoré. Sans Ardiess je ne suis rien. Ce groupe a fait de moi ce que je suis… », va affirmer Foo Logozo. La septième édition du festival Dahomey Land Hip-Hop est ainsi achevée. Au menu de cette édition, des rencontres d’échanges et des formations avec des intervenants expérimentés qui ont partagé leur savoir-faire avec les festivaliers. L’événement a été ponctué par la grande soirée concert et de distinction des acteurs de la musique. Et pour clore le festival, il y a eu une  journée d’animation « Meet & Chill hip-hop » qui s’est déroulée le samedi 20 août. « L’édition 2022 a été un succès. Elle a permis de mettre en lumière des artistes qui sont peu connus et de revoir certaines stars du rap au Bénin », s’est réjoui Fabrice Cossi, régisseur général du festival.

Il y a eu un beau monde à la grande soirée concert et remise de distinctions Dalah’sh 2022

Exposition de la collection « Mes origines » : De la peinture et des dessins pour un retour aux sources

Des œuvres photographiques et artistiques qui font appel aux origines ; des dessins et peintures qui dépeignent l’importance des valeurs culturelles et cultuelles, des us et coutumes… L’exposition itinérante de la collection « Mes origines » a entamé sa dernière étape samedi 13 août dernier au centre Enakpami.

La collection « Mes origines » exposée au centre Enakpami en appel à la valorisation des us et coutumes

Pendant cinq jours, le centre Enakpami sis à Abomey-Calavi arbore des œuvres d’arts, des créations accessibles aux populations de jour comme de nuit. C’est au titre de l’exposition collective « Mes origines » qui est la dernière étape d’une itinérance à travers cinq villes que sont Natitingou, Abomey, Porto-Novo, Cotonou et Abomey-Calavi.

Cette exposition s’inscrit dans le cadre des activités du projet d’accès gratuit à la culture pour tous au Bénin financé par le Programme Acp-Ue Culture (Afrique de l’Ouest) – Awa et ses partenaires. Le Programme Acp-Ue Culture (Afrique de l’Ouest) – AWA est porté par un consortium formé de l’Institut français (Paris – France), chef de file, et de son partenaire co-demandeur le Centre Culturel Kôrè (Ségou – Mali). Au lancement de cette initiative, quinze participants ont été sélectionnés par appel à candidatures et sur présentation de leur travail. Ils ont ensuite suivi un atelier de formation sur les technologies de l’information et de la communication, la photographie d’art,  la vidéo d’art, le graphisme, le montage vidéo pour renforcer leurs capacités. Une sortie d’inspiration et d’immersion artistique et culturelle sur Porto-Novo leur a permis de visiter les musées ou sites touristiques du Bénin. Les participants ont alors été mis en résidence de création avec des travaux pratiques, laboratoires de recherche, projets collectifs et individuels…, qui ont conduit aux œuvres photographiques objets de la présente exposition collective. « La présente exposition est donc une restitution de toutes ces expériences pratiques sous forme d’exposition itinérante dans 05 villes dont nous sommes à la dernière étape. Cette restitution a pour but de présenter les nouvelles créations de ces jeunes au public et de montrer la qualité actuelle de leur travail suite à ces nouvelles connaissances indispensables à un relèvement de leur niveau. La population a pu découvrir à chaque vernissage, une variété d’œuvre de qualité réalisée dans de nouveaux styles de travail », fait savoir Ghislain Fandohan, directeur du projet Enakpami.                                                                                                                              A ces œuvres, se sont ajoutées des réalisations des enfants et élèves de la communauté d’Akassato en initiation artistique au Centre Enakpami. Ces enfants et élèves ont travaillé sur leurs noms de famille dont ils ont cherché les significations puis leurs panégyriques claniques. Ils ont traduit tout cela en dessins et peintures d’où le thème de l’exposition « Mes Origines », en appel à un retour aux valeurs culturelles, cultuelles, aux us et coutumes. « C’est donc une contribution picturale à la promotion puis la valorisation de notre identité culturelle, gage de notre développement sur tous les plans », a expliqué Ghislain Fandohan, directeur du centre Enakpami.

12e Journée du patrimoine culturel immatériel : Quelle place dans le développement du Bénin ?

 « Le patrimoine culturel immatériel au cœur du développement culturel et touristique du Bénin : Quelle place et quel impact ? », c’est le thème retenu autour duquel a été célébrée la douzième Journée nationale du Patrimoine culturel immatériel dimanche 14 août dernier. Les manifestations officielles ont eu lieu à la maire de la commune de Bopa.

Le patrimoine culturel immatériel est un trésor inépuisable, un puissant levier de développement. La douzième Journée nationale du Patrimoine culturel immatériel célébrée le dimanche 14 août dernier a mis en exergue la place et l’impact du patrimoine  culturel immatériel dans le développement culturel et touristique du Bénin. Une thématique développée lors des manifestations officielles par Osséni Soubérou, ingénieur culturel et sociologue, en fonction à l’Agence nationale pour la promotion des patrimoines et le développement du tourisme (Anpt).

Pour le conférencier, le patrimoine culturel immatériel tient une place centrale, une place incontournable dans le développement. Et le gouvernement actuel l’a compris et investit fortement dans le tourisme et la culture. « Il n’y a pas de développement sans homme or il n’y a pas d’homme sans culture. C’est dire que le développement intègre forcément la culture… Le patrimoine culturel immatériel est ce qui fait notre originalité. C’est une ressource difficilement exportable. On peut construire des routes un peu partout ; on peut copier le modèle de tel pays ou tel mais on ne peut pas exporter intégralement ce savoir-faire propre au Bénin », a soutenu Soubérou Osséni. Fondateur de l’Association Mémoire d’Afrique, le père Israël Mensah relève que le développement de l’Afrique en général et du Bénin en particulier ne peut se réaliser intégralement que dans la prise de conscience de son identité. « Il faut mieux se connaître pour aller à la rencontre de l’autre sans complexe », a-t-il ajouté. C’est un avis que partage le maire de la commune de Bopa. Lançant la douzième Journée nationale du Patrimoine culturel immatériel, il affirme que le développement ne saurait se passer de la culture de façon générale et spécifiquement du patrimoine culturel immatériel. « Le regain d’intérêt pour le patrimoine constitue une évolution majeure. Au-delà des monuments et musées, le patrimoine immatériel est vivant et omniprésent dans notre société… Il se manifeste dans nos façons de jouer, de danser, dans le savoir-faire des artisans… », a renchéri Abel Djossou, maire de la commune de Bopa. Il a salué l’association Mémoires d’Afrique Bénin pour le combat inlassable qu’elle mène dans le sens de la valorisation du patrimoine culturel immatériel du Bénin. Un combat dont les impacts sur le tourisme et le développement sont indéniables. « L’âme du tourisme et de la culture réside dans le patrimoine culturel immatériel… La culture et le tourisme disposent du patrimoine comme moyen d’exportation et comme ressource. Le patrimoine est l’équivalent culturel de la biodiversité, un levier de tourisme car le touriste ne se contente plus de visiter mais aussi de comprendre l’histoire et l’art derrière ce qu’il visite », va déclarer le maire de la commune de Bopa. Il s’engage à continuer à accompagner Mémoires d’Afrique Bénin et promet faire le plaidoyer auprès des autres maires.

Nuit des contes

Dans la soirée du dimanche 14 août, Mémoires d’Afrique Bénin a convié les populations à vivre la seizième édition de la Nuit des contes dans onze localités réparties sur l’ensemble du territoire. Au cours de cette nuit, des conteurs professionnels et amateurs ont récité des contes en créant un environnement proche de la réalité, devant un auditoire diversifié. Les populations ont été invitées à participer à cette grande fête culturelle non seulement en spectateurs mais aussi en conteurs.

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